Interrogé par Le PointL'Analyse de Koortis sur l'immobilier bordelais
Le marché immobilier bordelais a connu une baisse significative, avec des prix diminuant de 6% en un an pour atteindre en moyenne 4 615 €/m², selon MeilleursAgents. Cette diminution a été plus marquée pour les appartements, dont le prix moyen est de 4 410 €/m², comparé aux maisons à 5 280 €/m². Le volume des transactions a également chuté en 2023, fortement ralenti par la hausse des taux de crédit et l’inflation, qui ont réduit la capacité d’emprunt des acheteurs. Toutefois, une légère reprise est observée depuis mars, avec une augmentation des appels et des visites, bien que ce regain d’activité soit modeste.
Les acheteurs ont désormais un avantage sur le marché, les prix revus à la baisse stimulant les achats, notamment dans des quartiers attractifs comme les Chartrons et Saint-Genès. Le centre-ville reste l’un des secteurs les plus chers, avec des prix pouvant atteindre 6 000 €/m² pour des appartements haussmanniens de qualité. Les quartiers comme Nansouty et Caudéran offrent des options variées, allant des petites maisons abordables aux grandes demeures bourgeoises.
Des propriétaires vendeurs mettent leur bien sur le marché afin de concrétiser leurs opérations laissées en sommeil. Certains acceptent les nouveaux prix du marché car ils ont besoin de vendre .Alban LÉTREUX
En parallèle, des projets de réhabilitation urbaine sont en cours pour revitaliser certains quartiers. L’opération de la Jallère prévoit la création d’un quartier mixte de 1 500 logements, incluant des logements écologiques tout en bois, des écoles et des commerces, avec un chantier initial prévu pour 2026. La ZAC de Brazza, en bordure de la Garonne, poursuit son développement avec la livraison récente d’équipements publics et des plans pour ajouter 2 500 habitations supplémentaires, y compris des unités intermédiaires et du logement social.
Malgré ces efforts, le marché bordelais reste affecté par une abondance d’offres, avec des propriétaires contraints d’ajuster leurs prix pour conclure des ventes, souvent après plusieurs mois de mise en vitrine et des baisses de prix successives. Les taux d’intérêt des crédits ont récemment baissé, incitant les primo-accédants et d’autres acheteurs à revenir sur le marché, bien que la capacité d’achat reste limitée par rapport aux années précédentes.